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Mme la Comtesse de Ségur(née Rostopchine)

LES VACANCES

(1859)

Table des matières

I. L'arrivée.
II. Les cabanes.
III. La visite au moulin.
IV. Une rencontre inattendue.
V. Le naufrage de Sophie.
VI. Une nouvelle surprise.
VII. La mer et les sauvages.
VIII. La délivrance.
IX. Fin du récit de Paul.
X. Histoires de revenants.
XI. Les Tourne-Boule et l'idiot.
XII. La comtesse Blagowski.
Conclusion

À mon petit-fils Jacques de Pitray.

Très cher enfant, tu es encore trop petit pour être le petitJACQUES des VACANCES, mais tu seras, j'en suis sûre, aussi bon,aussi aimable, aussi généreux et aussi brave que lui. Plus tardsois excellent comme PAUL, et plus tard encore, sois vaillant,dévoué, chrétien comme M. DE ROSBOURG. C'est le voeu de tagrand'mère qui t'aime et qui te bénit.

Comtesse de SÉGUR, née ROSTOPCHINE.

Paris, 1858.

I. L'arrivée.

Tout était en l'air au château de Fleurville. Camille et Madeleinede Fleurville, Marguerite de Rosbourg et Sophie Fichini, leursamies, allaient et venaient, montaient et descendaient l'escalier,couraient dans les corridors, sautaient, riaient, criaient, sepoussaient. Les deux mamans, Mme de Fleurville et Mme de Rosbourg,souriaient à cette agitation, qu'elles ne partageaient pas, maisqu'elles ne cherchaient pas à calmer; elles étaient assises dansun salon qui donnait sur le chemin d'arrivée.

De minute en minute, une des petites filles passait la tête à laporte et demandait:

«Eh bien! arrivent-ils?

—Pas encore, chère petite, répondait une des mamans.

—Ah! tant mieux, nous n'avons pas encore fini.» Et ellerepartait comme une flèche. «Mes amies, ils n'arrivent pas encore;nous avons le temps de tout finir.»

CAMILLE.—Tant mieux! Sophie, va vite au jardin demander desfleurs…

SOPHIE.—Quelles fleurs faut-il demander?

MADELEINE.—Des dahlias et du réséda: ce sera facile à arrangeret l'odeur en sera agréable et pas trop forte.

MARGUERITE.—Et moi, Camille, que dois-je faire?

CAMILLE.—Toi, cours avec Madeleine chercher de la mousse pourcacher les queues des fleurs. Moi je vais laver les vases à lacuisine et j'y mettrai de l'eau.

Sophie courut au potager et rapporta un grand panier rempli debeaux dahlias et de réséda qui embaumait.

Marguerite et Madeleine ramenèrent une brouette de mousse.

Camille apporta quatre vases bien lavés, bien essuyés et pleinsd'eau.

Les quatre petites se mirent à l'ouvrage avec une telle activité,qu'un quart d'heure après les vases étaient pleins de fleursgracieusement arrangées; les dahlias étaient entremêlés debranches de réséda. Elles en portèrent deux dans la chambredestinée à leurs cousins Léon et Jean de Rugès, et deux dans lachambre du petit cousin Jacques de Traypi.

CAMILLE, _regardant de tous côtés.—_Je crois que tout est finimaintenant; je ne vois plus rien à faire.

MADELEINE.—Jacques sera enchanté de sa chambre; elle estcharmante!

SOP

...

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