DICTIONNAIRE
ÉROTIQUE
LATIN-FRANÇAIS

PAR
NICOLAS BLONDEAU
Avocat en Parlement, Censeur des livres et Inspecteur del'Imprimerie de Trévoux (XVIIe siècle)

Édité pour la première fois sur le Manuscrit originalavec des notes et additions de
FRANÇOIS NOËL
Inspecteur général de l'Université

Précédé d'un Essai sur la langue érotique
Par le Traducteur du Manuel d'Érotologie de Forberg

[Marque d'imprimeur: SCIENTIA DUCE. IL.]

PARIS
ISIDORE LISEUX, ÉDITEUR
Rue Bonaparte, no 25

1885

Tiré à
trois cent soixante-quinze exemplaires.

No 204

AVANT-PROPOS
DE L'ÉDITEUR

Les Amateurs qui veulent bien suivre mes publications se rappellentsans doute les Adieux dont j'ai fait précéder laRaffaella, en Décembre 1884: «Le présent volume,»disais-je, «est peut-être le dernier de son genre que je mette aujour...; le prochain sera un gros ouvrage de Théologie.»

J'étais sincère; j'avais débuté, en 1875, par une œuvreThéologique, la Démonialité, du P. Sinistrari: je voulaisfinir saintement, comme j'avais commencé.

Et j'ai tenu parole: j'ai donné, tout récemment, une réimpression desDivinités génératrices de Dulaure, croyant bien m'arrêtersur cette œuvre pie.

Mais ne finit pas qui veut. Or, que faire quand la vie s'obstine etqu'on n'a pas de goût pour le suicide? Éditer, éditer sans cesse.Malheureusement, la matière se raréfie, et depuis que d'austèrescenseurs, voyant un péril social dans des badinages poétiques du XVIe siècle imprimés à cent cinquanteexemplaires, m'ont traîné sur le banc des assassins, je suis devenufort timide. La Théologie elle-même ne me rassure pas. Si j'essayais del'Enseignement? Certes, c'est une noble tâche que de façonner l'espritde ses semblables, de les initier aux élégances de cette littératurequi, suivant l'expression d'Ovide, «emollitmores, nec sinit esse feros». Et pouvais-je mieux choisir, pourinaugurer une nouvelle Bibliothèque d'Éducation, quel'Aloisia de Chorier, cette incomparable Civilitéjuvénile, ce chef-d'œuvre Latin d'un Français du grandsiècle: un livre qui, si notre idiome devait jamais disparaître, luisurvivrait avec la langue immortelle dans laquelle il est écrit?

J'ai donc publié une édition Latine de l'Aloisia, pluscorrecte, je puis l'affirmer, qu'aucune de ses devancières.

Voici maintenant un second ouvrage, un Dictionarium eroticum Latino-Gallicum, qui peut serattacher au précédent. Il est aussi du grand siècle, et tout à faitinédit. Son auteur, Pierre-Nicolas Blondeau, n'est guères connu: dumoins les Biographies Michaud et Didot n'en font pas mention. Mais uneNote1 annexée au Manuscrit, de la main d'un de sespossesseurs, Hyacinthe-Théodore Baron, ancien doyen de la Faculté deMédecine de Paris et bibliophile distingué, nous apprend que NicolasBlondeau était avocat en Parlement, censeur des livres et inspecteur del'imprimerie établie à Trévoux, vers 1695, par le duc du Maine, etqu'on lui devait le Dictionnaire classique Français-Latin, connu sousle nom de Boudot. D'après d'autres renseignements, cedictionnaire de Boudot n'était que l'abrégé d'un grand Di

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