ISABELLE EBERHARDT

TRIMARDEUR

— ROMAN —

Terminé et publié avec une préface
PAR
VICTOR BARRUCAND

PARIS
Librairie CHARPENTIER et FASQUELLE
EUGÈNE FASQUELLE, ÉDITEUR
11, RUE DE GRENELLE, 11

1922
Tous droits réservés.

EUGÈNE FASQUELLE, Éditeur, 11, rue de Grenelle

ŒUVRES D’ISABELLE EBERHARDT
Publiées par VICTOR BARRUCAND

  • Dans l’Ombre chaude de l’Islam (En collaborationavec Victor Berrucand). — Un vol. in-16.
  • Notes de Route. — (Algérie-Tunisie-Maroc). — Unvol. in-16 illustré.
  • Pages d’Islam (Nouvelles algériennes). — Un vol. in-16.
  • Trimardeur, roman. — Un vol. in-16.

IL A ÉTÉ TIRÉ DE CET OUVRAGE :
10 exemplaires numérotés sur papier de Hollande.

Isabelle Eberhardt (1904).

PRÉFACE

Hantée par le sentiment d’une fin tragiquequ’elle tenait de son sang russe, de sa familleet de son fatalisme, Isabelle Eberhardt nousavait laissé ses papiers, sa correspondance, sesébauches et ses notes, quand elle nous quittapour la dernière fois.

Nous devions « en cas d’accident » la défendreaprès sa mort, comme nous l’avions fait de sonvivant, et continuer notre œuvre commune,car l’Akhbar était sa maison morale, notre tribuneet notre voix.

Pour la placer au-dessus des attaques quiauraient pu déshonorer une certaine pressealgéroise, nous avons sauvé des eaux et del’oubli les vestiges de son labeur et de sa fraîcheimagination, nous les avons restaurés, nous yavons mêlé fraternellement son âme majeure.Par ainsi nous avons établi hautement sonnom. Sa réputation méritée devait bientôtdépasser le clan de ses détracteurs. Alors nousavons pu sourire des critiques irréfléchies quine pouvaient plus rien détruire, puisque nousavions réussi dans l’entreprise la plus difficile :celle de prolonger la vie et d’assurer la mémoired’un être cher.


Ce que fut son départ d’Alger, on le tient d’IsabelleEberhardt elle-même, avec une légèretransposition dans la nouvelle « La Rivale »qu’elle nous adressa à sa première étape[1].

[1] Pages d’Islam, 295.

La philosophie évasive de Trimardeur, s’yaffirme déjà dans le renoncement au bonheursédentaire et dans l’instinct de nomadisme quiporta le vieux Tolstoï à abandonner son foyerpour prendre la route quand il sentit venir lamort.

Les Slaves, leur musique, l’Orient, tout expliquel’exode, et, plus que tous les Asiatiques,les Arabes ont éprouvé l’ivresse du cœur enpartance, l’inquiétude de se sentir à l’étroitdans « les maisons de pierre et de boue » : aumatin des caravanes ils ont salué

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