FRANCIS JAMMES
SEPTIÈME ÉDITION
PARIS
MERCVRE DE FRANCE
XXVI, RVE DE CONDÉ, XXVI
MCMXVI
DU MÊME AUTEUR
Poésie | |
De l’Angelus de l’Aube à l’Angelus du soir,(1888-1897), contenant les premiers Vers, LaNaissance du Poète, Un Jour et La Mort duPoète | 1 vol. |
Le Deuil des Primevères (1898-1900), contenantles Élégies, La Jeune fille nue, des Poésies diverseset les Prières | 1 vol. |
Le Triomphe de la Vie (1900-1901), contenant Jeande Noarrieu et Existences | 1 vol. |
Clairières dans le Ciel (1902-1906), contenant EnDieu, Tristesses, Le Poète et sa femme, Poésiesdiverses et l’Église habillée de feuilles | 1 vol. |
Les Géorgiques chrétiennes | 1 vol. |
Prose | |
Le Roman du Lièvre, contenant Le Roman du Lièvre,Clara d’Ellébeuse, Almaïde d’Etremont,Des choses, Contes, Notes sur les oasis et surAlger, Le 15 août à Laruns, Deux proses, Notessur Jean-Jacques Rousseau et Madame deWarens aux Charmettes et à Chambéry | 1 vol. |
Le Rosaire au Soleil | 1 vol. |
IL A ÉTÉ TIRÉ DE CET OUVRAGE :
Douze exemplaires sur papier de Hollande
numérotés de 1 à 12
JUSTIFICATION DU TIRAGE :
Droits de traduction et de reproduction réservés pour tous pays.
En Vous dédiant cette œuvre, je Vousdédie aussi ma fille Bernadette dontla patronne, dans mon pays natal qui estla Bigorre montagneuse, Vous a vue.
Les vieux botanistes Vous dédiaientaussi leurs flores et on Vous peignait à lapremière page, debout, Votre fils dans lesbras, tout entourée de lilas, de radiéesbleues, de roses, de gloxinias, de weigélias,de pivoines, de boules-de-neige, de lis, deces mille fleurs qui ne reviendront plusparce qu’elles ne sont plus cueillies pourVous par les robustes rêveuses qui se levaientau matin des myosotis et s’endormaientau couchant des capucines.
Vous êtes la mère de tous les hommeset de Dieu. Vous êtes née à Nazareth aussisimplement que ma Bernadette à Orthez.On a dit la vérité. On n’a pas inventé pourVous une origine extraordinaire. JeVous tiens dans mon cœur comme unecertitude. Je suis inintelligent, c’est possible,mais l’encens de toutes les fleurs crééess’élève pour Vous de la terre et Vous lechangez en amour comme ce rosier grimpantqui s’élance à la cime des cèdres.
Vous voyez que je ne sais plus bien ceque j’écris, mais ma pensée s’attache àVous ainsi que cette liane fleurie,