Prix : 95 centimes

LES MEILLEURS AUTEURS CLASSIQUES
Français et Étrangers

SILVIO PELLICO

MES PRISONS

Traduction de F. REYNARD

PARIS
ERNEST FLAMMARION, ÉDITEUR
26, RUE RACINE, 26

E. GREVIN — IMPRIMERIE DE LAGNY

SILVIO PELLICO

MES PRISONS

TRADUCTION DEFRANCISQUE REYNARD

PARIS
ERNEST FLAMMARION, ÉDITEUR
26, RUE RACINE, 26

Tous droits réservés.

NOTICE SUR SILVIO PELLICO

Silvio Pellico est né vers 1789 à Saluces, petiteville du Piémont. Il appartenait à une famille dontla condition, comme il le dit lui-même dans Mes Prisons[1],n’était pas la pauvreté « et qui, en vous rapprochantégalement du pauvre et du riche, vous donneune exacte connaissance des deux états ». Après uneenfance embellie par les plus doux soins, il fut envoyéà Lyon, auprès d’un vieux cousin de sa mère, M. deRubod, homme fort riche, afin d’y compléter sesétudes. « Là, dit-il encore[2], tout ce qui peut enchanterun cœur avide d’élégance et d’amour, avait délicieusementoccupé la première ferveur de ma jeunesse. »Rentré en Italie vers 1818, il alla demeurer avec sesparents à Milan. « J’avais, ajoute-t-il, poursuivi mesétudes et appris à aimer la société et les livres, netrouvant que des amis distingués et de séduisantsapplaudissements. Monti et Foscolo, bien qu’adversairesdéclarés, avaient été également bienveillantspour moi. Je m’attachai davantage à ce dernier, etcet homme si irritable, qui par sa rudesse avait provoquétant de gens à se désaffectionner de lui, n’étaitpour moi que douceur et cordialité, et je le révéraistendrement. D’autres littérateurs fort honorablesm’aimaient aussi comme je les aimais moi-même.L’envie ni la calomnie ne m’atteignirent jamais ou,du moins, elles partaient de gens tellement discréditésqu’elles ne pouvaient me nuire. A la chute duroyaume d’Italie, mon père avait reporté son domicileà Turin, avec le reste de la famille ; et moi, remettantà plus tard de rejoindre des personnes sichères, j’avais fini par rester à Milan, où j’étaisentouré de tant de bonheur que je ne savais pas merésoudre à la quitter.

[1] Mes prisons, chap. L.

[2] Ibid.

« Parmi mes autres meilleurs amis, il y en avaittrois à Milan qui prédominaient dans mon cœur :Pierre Borsieri, monseigneur Louis de Brême et lecomte Louis Porro Lambertenghi. Plus tard, s’y joignitle comte Frédéric Confalonieri. M’étant fait leprécepteur des deux enfants de Porro, j’étais poureux comme un père, et pour leur père comme un frère.Dans celle maison affluait non seulement tout ce quela ville avait de plus cultivé, mais une foule devoyageurs de distinction. Là je connus Mme de Staël,Davis, Byron, Hobhouse, Brougham, et un grandnombre d’autres illustres personnages des diversesparties de l’Europe… J’étais heureux ! je n’auraispas changé mon s

...

BU KİTABI OKUMAK İÇİN ÜYE OLUN VEYA GİRİŞ YAPIN!


Sitemize Üyelik ÜCRETSİZDİR!