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LES
BELLES-DE-NUIT.


IMPRIMERIE DE G. STAPLEAUX.

LES
BELLES-DE-NUIT

OU

LES ANGES DE LA FAMILLE

PAR

Paul Féval.

TOME III

BRUXELLES.

MELINE, CANS ET Cie, LIBRAIRES-ÉDITEURS.

LIVOURNE.
MÊME MAISON.

LEIPZIG.
J. P. MELINE.


1850

DEUXIÈME PARTIE.
LE MANOIR.
(SUITE.)

XVI
LE PORTEFEUILLE.

Pendant deux ou trois minutes, Marthe dePenhoël resta comme anéantie.

Le coup la frappait d'autant plus rudementqu'il était plus imprévu; jusqu'au dernier moment,elle avait refusé de croire à un malheursérieux.

«Que craindre? un enlèvement? Mais quipourrait avoir l'idée d'enlever cette pauvre enfant,malade et faible? N'eût-ce point été unassassinat?»

Maintenant que Marthe recouvrait la faculté depenser, sa conscience répondait à cette question:

2«Les autres ont bien été assassinées!»

Mais la lumière se faisait lentement dans sonesprit, et, à mesure qu'elle réfléchissait, lesdoutes revenaient en foule avec l'espoir.

C'était impossible! qui donc aurait enlevéBlanche? Marthe ne pouvait nommer qu'un seulcoupable, et celui-là n'avait pas besoin d'employerles mesures extrêmes. Robert de Bloisétait le maître au manoir de Penhoël, où, depuisbien longtemps, chacun devait accomplir sesmoindres volontés. On n'arrache pas une pauvrefille à son lit de souffrance, quand on peutla garder à vue comme une captive, et qu'on latient en son pouvoir.

Pourtant, de la place où elle était tombée surses genoux, Marthe pouvait voir encore les derniersbarreaux de l'échelle dressée contre lafenêtre. Il n'y avait pas à lutter contre cettepreuve si évidente; Marthe courbait la tête, etc'était machinalement que sa bouche répétaitencore:

—Blanche!... Blanche!... je t'en prie, mafille, ne te cache plus!...

Il y avait déjà longtemps que Marthe étaitainsi prosternée, la tête sur sa poitrine, et netrouvant point la force de se relever. Elle voulaitimplorer Dieu, mais sa mémoire lui refusait,en ce moment, ses prières si souvent répétées....

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