NOTE DE L'ÉDITEUR
PREMIÈRE PROMENADE
SECONDE PROMENADE
TROISIÈME PROMENADE
QUATRIÈME PROMENADE
CINQUIÈME PROMENADE
SIXIÈME PROMENADE
SEPTIÈME PROMENADE
HUITIÈME PROMENADE
NEUVIÈME PROMENADE
DIXIÈME PROMENADE
SOMMAIRES DES PROMENADES
Les Rêveries du promeneur solitaire, que nous réimprimonsaujourd'hui dans notre collection des Petits Chefs-d'œuvre, sontcomme une dernière partie ajoutée par Jean-Jacques Rousseau à sesConfessions. Aussi avons-nous cru être agréable aux bibliophiles enleur offrant cet opuscule à la suite des Confessions, qui ont parutout récemment dans notre Petite Bibliothèque artistique, avec labelle suite des eaux-fortes de M. Hédouin.
Les Rêveries, le dernier ouvrage de Rousseau, se composent de dixPromenades. La dixième, écrite moins de trois mois avant sa mort etconsacrée entièrement au souvenir de Mme de Warens, est restéeinachevée. Arrivé au déclin de sa vie et éloigné de plus en plus ducommerce de ses semblables, Rousseau a voulu encore consacrer sesderniers jours à s'étudier lui-même, se livrant, comme il le dit, àla seule douceur que le monde ne pût lui ôter, celle de «converseravec son âme». Les loisirs de ses promenades journalières ayant étésouvent remplis de contemplations charmantes dont il regrettait d'avoirperdu le souvenir, il a entrepris de fixer par l'écriture celles quipourraient lui revenir encore. Voici, d'ailleurs, en quels termes ilexpose lui-même le plan de son travail:
«Ces feuilles ne seront proprement qu'un informe journal de mesrêveries. Il y sera beaucoup question de moi, parce qu'un solitaire quiréfléchit s'occupe nécessairement beaucoup de lui-même. Du reste,toutes les idées étrangères qui me passent par la tête en mepromenant y trouveront également leur place. Je dirai ce que j'aipensé tout comme il m'est venu, et avec aussi peu de liaison que lesidées de la veille en ont d'ordinaire avec celles du lendemain. Mais ilen résultera toujours une nouvelle connoissance de mon naturel et demon humeur par celle des sentimens et des pensées dont mon esprit faitsa pâture journalière dans l'étrange état où je suis.»
Rousseau