Traduction Nouvelle
Paris.
DONDEY-DUPRÉ PÈRE ET FILS, IMPR.-LIBR.
RUE SAINT-LOUIS, N° 46,
ET RUE RICHELIEU, N° 47 bis.
22 octobre 1819.
«Je suis bien aise d'apprendre votre retour; mais je ne sais tropcomment vous en féliciter, à moins que votre opinion sur Venise ne soitplus d'accord avec la mienne, et n'ait changé de ce qu'elle étaitautrefois. D'ailleurs, je vais vous occasionner de nouvelles peines, envous priant d'être juge entre M. E*** et moi, au sujet d'une petiteaffaire de péculat et de comptes irréguliers dont ce phénix dessecrétaires est accusé. Comme je savais que vous ne vous étiez passéparés amicalement, tout en refusant pour moi personnellement toutautre arbitrage que le vôtre, je lui offris de choisir le moins fripondes habitans de Venise pour second arbitre; mais il s'est montré siconvaincu de votre impartialité, qu'il n'en veut pas d'autre que vous;cela prouverait en sa faveur. Le papier ci-inclus vous fera voir en quoises comptes sont défectueux. Vous entendrez son explication, et endéciderez comme vous voudrez; je n'appellerai pas de votre jugement.
»Comme il s'était plaint que ses appointemens n'étaient pas suffisans,je résolus de faire examiner ses comptes, et vous en voyez ci-joint lerésultat. C'est tout barbouillé de documens, et je vous ai dépêchéFletcher pour expliquer la chose, si toutefois il ne l'embrouille pas.
»J'ai reçu beaucoup d'attentions et de politesses de M. Dorville pendantvotre voyage, et je lui en ai une obligation proportionnée.
»Votre lettre m'est arrivée au moment de votre départ1, et elle m'afait peu de plaisir, non que les rapports qu'elle contient ne puisentêtre véritables et qu'elle n'ait été dictée par une intentionbienveillante, mais vous avez assez vécu pour savoir combien toutereprésentation est et doit être à jamais inutile quand les passions sonten jeu. C'est comme si vous vouliez raisonner avec un ivrogne entouré deses bouteilles; la seule réponse que vous en tirerez, c'est qu'il est àjeun et que vous êtes ivre.
Note 1: (retour) M. Hoppner, avant son départ de Venise pour la Suisse,avait écrit à Lord Byron avec tout le zèle d'un véritable ami, pour lesupplier de quitter Ravenne tandis qu'il avait encore sa peau, et lepresser de ne pas compromette sa sûreté et celle d'une personne àlaquelle il paraissait si sincèrement attaché, pour la satisfactiond'une passion éphémère qui ne pouvait être qu'une source de regrets pourtous les deux. M. Hoppner l'informait en même tems de quelques rapportsqu'il avait entendu faire dernièrement à Venise, et qui, bien quepeut-être sans fondement, avaient de beaucoup augmenté son inquiétude ausujet des résultats de la liaison dans laquelle il se trouvait en...BU KİTABI OKUMAK İÇİN ÜYE OLUN VEYA GİRİŞ YAPIN!
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