L'ILLUSTRATION
JOURNAL UNIVERSEL
31e Année.--VOL. LXII.--Nº 1595
SAMEDI 20 SEPTEMBRE. 1873
DIRECTION, RÉDACTION, ADMINISTRATION 22, RUE DE VERNEUIL, PARIS. | 31e Année.VOL. LXII. N° 1595 SAMEDI 20 SEPTEMBRE 1873 | SUCCURSALE POUR LA VENTE AU DÉTAIL 60, RUE DE RICHELIEU, PARIS. |
Prix du numéro: 75 centimes La collection mensuelle, 3 fr.; le vol.semestriel, broché, 18 fr.; relié et doré sur tranches, 23 fr. | Abonnements Paris et départements: 3 mois, 9 fr.; 6 mois, 18 fr.; unan, 36 fr.; Étranger, le port en sus. |
L'ÉVACUATION.--Le dernier corps d'occupation allemandsortant de Verdun.
Texte: Histoire de la semaine.--Courrier de Paris, par M. PhilibertAudebrand.--Nos gravures.--Curieux problème. --La libération duterritoire.--La Cage d'or, nouvelle, par M. G. de Cherville(fin).--Bulletin bibliographique.
Gravures: L'évacuation: le dernier corps d'occupation allemand sortantde Verdun.--Verdun.--Scènes de l'évacuation de Verdun.--Souvenirs de lacaptivité: l'exécution.--Types et physionomies d'Irlande: meurtre d'unlandlord par son tenancier.--Nuka-Hiva; la vallée des Taïons.--Profitnukahivien.--L'arbre de la reine.--Main de la reine Vaékéhu. --Musicienschinois.--Joueurs de dames.--L'évacuation en 1818, d'aprèsMarlet.--Rébus.
La libération du territoire est un fait accompli. Verdun a été évacuésamedi dernier, et à l'heure où ces lignes paraîtront, le dernier soldatallemand aura passé la frontière. On trouvera plus loin des détails surcet événement, ainsi qu'un résumé historique où il nous a paruintéressant de mettre en regard de l'invasion de 1870-71 celle de 1816,et de comparer les moyens employés par la France à ces deux époques pourpayer sa rançon aux vainqueurs. Cette comparaison est féconde enenseignements, et nos lecteurs nous sauront gré de la leur avoir misesous les yeux.
Nous n'avons pas fait mention, dans notre précédent bulletin, del'agitation que quelques journaux s'étaient efforcés de faire naître ausujet d'un mandement de Mgr l'archevêque de Paris, contenant, sur lasituation faite au Saint-Père par l'occupation italienne de Rome, et surle rôle de la France à cet égard, des appréciations de nature à alarmerles partisans du statu quo et de la politique de non-intervention.L'incident ayant été porté devant la commission de permanence, nous nepouvons le passer sous silence. M. de Broglie a répondu, àl'interpellation qui lui était adressée à ce sujet, que le langage deMgr Guibert n'engageait que lui-même, et que le gouvernement ne sauraiten être responsable.
La question ainsi écartée par le gouvernement a été posée aux organeslégitimistes, auxquels plusieurs journaux ont demandé si eux, du moins,approuvaient les p